Jane Rhodes (1929-2011)

Publié le par Jef

Jane Rhodes (1929-2011)

Une grande dame du lyrique nous a quitté aujourd’hui. La Carmen française des années 1960, Jane Rhodes était autant chez elle dans Puccini, Lalo, Strauss que dans Offenbach.

Née à Paris le 13 mars 1929, elle entre au Conservatoire dans la classe de Mathilde Watto et suit même des cours de théâtre avec Pierre Renoir. En 1951, elle débute comme choriste au Châtelet dans Le Chanteur de Mexico au coté de Luis Mariano.

Sa carrière commence réellement en Province à Nancy dans La Damnation de Faust et elle y crée Le Fou de Marcel Landowski dans une mise en scène de Marcel Lamy, futur directeur de l’Opéra-Comique et du Châtelet. En 1959, elle entre à l’Opéra de Paris avec La Damnation de Faust, Salomé et puis Carmen en1959. Elle chante aussi Tosca à l’Opéra Comique et est une des figures incontournables du paysage lyrique français des années 1960. Sous l’ère Libermann, elle interprétera encore Kundry dans Parsifal de Wagner.

La Périchole au théâtre de Paris avec Jean le Poulain et Roger Carel

La Périchole au théâtre de Paris avec Jean le Poulain et Roger Carel

Merveilleuse chanteuse, actrice douée, son physique des plus agréables lui vaut le surnom de La Bardot de l’Opéra. Maurice Lehmann, dans sa retraite, pense à elle pour une reprise de la Périchole. Il se livre à un journaliste :
« Voilà, je reprends du collier ! Remonter la Périchole, qui n’a pas été jouée à Paris depuis 1895, c’est un projet qui me tracassait depuis 15 ans. Mais je ne voulais le faire qu’avec Jane Rhodes, sûr qu’elle serait une Périchole irrésistible, tout comme elle a été une Belle Hélène idéale. Enfin, elle accepte et cela tombe bien »

Cette production dont il assure la mise-en-scène connaît un énorme succès au théâtre de Paris en septembre 1969. Elle réunit Jean-Claude Casadessus, Jean Le Poulain, Michel Caron, Dominique Tirmont et Roger Carel dans des décors de Carzou. Le Parisien, au lendemain de la première, titre La Périchole Enfin ! « La Belle artiste, dans le rôle titre, a eu tout le succès qu’elle méritait pour la qualité de sa voix et de son interprétation, tant comme musicienne que comme comédienne. »

La Belle Hélène avec Remy Corazza

La Belle Hélène avec Remy Corazza

En 1977, à Strasbourg, Jane Rhodes est La Belle Hélène. Alian Lombart la dirige avec Jacques Martin, Jules Bastin, Rémi Corazza et Michel Trempont. Elle y campe une Hélène subtile, charmeuse et son interprétation de la reine de Sparte dans le disque qui suit les représentations est saluée par la critique.

Se réservant pour le récital à partir du début des années 1980, elle participe aux rendez-vous du Palais Royal consacré à l’opérette avec Mady Mesplé et fait parti des artistes qui chanteront dans l’émission de Janine Guyon Elle court, elle court l’Opérette, ressortie récemment par les éditions Montparnasse. Elle y chante du Offenbach mais aussi des extraits d’Irma la Douce de Marguerite Monnot.

En octobre 1985, elle campe Metella dans La Vie Parisienne au théâtre de Paris aux cotés de Gabriel Bacquier, Maurice Sieyes, Martine Masquelin et Bernard Alane.

Elle se retira des scènes et se consacra à l’enseignement. Une des plus grandes Belle Hélène, Ma Belle Hélène…

Pour l’écouter



OFFENBACH
La Belle Hélène

J. Rhodes, B. Plantey, J. Giraudeau.
D.m. : Manuel Rosenthal

J. Rhodes, R ; Corazza, J. Bastin, J. Martin, M. Trempont, R. Auphan.
D.m. : A. Lombart

Orphée aux Enfers
M. Mesplé, M. Sénéchal, J. Rhodes, M. Trempont.
D.m. : M. Plasson

Airs d’opérettes célèbres
D.m. : R. Benzi

Sources
Presse
Collection particulière

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La Vie Parisienne au théâtre de Paris

La Vie Parisienne au théâtre de Paris

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