Gariné de Dikran Tchouhadjian, création d'un opéra-bouffe au théâtre de Saint-Maur

Publié le par Jef

Gariné de Dikran Tchouhadjian, création d'un opéra-bouffe au théâtre de Saint-Maur

Le théâtre de Saint-Maur connaît un évènement rare comme peu de théâtre ont la chance d’avoir : la création d’un opéra-bouffe. Le terme opéra-bouffe renvoie obligatoirement dans nos imaginaires au second Empire et à Jacques Offenbach. L’œuvre que le théâtre de Saint-Maur nous propose est une œuvre très originale car le compositeur n’est pas un contemporain.

Dikran Tchouhadjian (1837-1898) que peu de français connaisse est un compositeur ottoman, le père de la musique nationale arménienne, créateur du premier opéra arménien : Archak II en 1868.

Cette création de Gariné, nous la devons à Gerald Papasian., Directeur artistique et fondateur du Centre de Recherche Dikran Tchouhadjian.

Gariné de Dikran Tchouhadjian, création d'un opéra-bouffe au théâtre de Saint-Maur

Bonjour Gérald Papasian, la création de Gariné au théâtre de Saint-Maur est un véritable événement. Qui est vraiment Dikran Tchouhadjian?

Dikran Tchouhadjian est né à Constantinople en 1837 et mort à Smyrne le 25 février 1898 et suit des études de perfectionnement (1862-1864) à Milan. C’est le précurseur et la figure la plus imposante de la musique professionnelle et de la culture musicale arménienne des temps modernes.

Il est le fondateur du genre de l’opéra et de l’opérette dans le monde arménien. C’est un compositeur d’un grand talent aussi bien qu’un pianiste virtuose, chef d’orchestre fougueux, et pédagogue dévoué. Il introduit les traditions européennes de la musique savante dans l’art musical arménien aussi bien que chez les peuples voisins dans tout le proche orient.

Son premier opéra est Arsace secondo ("Archak II"), marquant ainsi la naissance de l'opéra national. Dans les années 1870, Tchouhadjian écrit les opérettes « L'Imposture d'Arif » (d'après la comédie de Gogol « Le Revizor »), « Keusé-Kéhia » ("Le Notable imberbe"), Léblébidji Hor-Hor Agha ("Hor-Hor Agha, le vendeur de pois chiches") et, vers 1880, l'opéra-semi-seria Zémiré sur un livret inspiré de contes arabes.

Son oeuvre participe au mouvement d'émancipation des Arméniens de l'empire ottoman dans la seconde moitié du XIXe siècle. Son style se forge sous l'influence de plusieurs facteurs : l'école d'opéra italien, l'opérette française et par dessus tout le folklore urbain arménien. En Italie, on le qualifie de "Verdi arménien", et à son séjour à Paris la presse le surnomme l’"Offen
bach oriental".

Show Case Théâtre des Bouffes-du-Nord janvier 2009 © Crédit photos : Mélanie Foucault

Show Case Théâtre des Bouffes-du-Nord janvier 2009 © Crédit photos : Mélanie Foucault

Quelles sont les influences musicales de Dikran Tchouhadjian ? Connaissait-il Jacques Offenbach et Johann Strauss ?

Tchouhadjian était très érudit, sûrement il connaissait Offenbach aussi bien que Rossini, Donizetti, Strauss et Verdi. On raconte que sur son lit de mort il étudiait l’ « Otello » de Verdi.

Est-ce le Bedřich Smetana de la musique arménienne ? La Moldau et La fiancé vendue étaient les œuvres fondatrices de la musique tchèque. Est-ce le même cas des œuvres de Dikran Tchouhadjian pour la musique arménienne ?

Ce n’est pas tout à fait cela, la musique arménienne commence à utiliser le folklore et la musique ethnologique à partir du grand compositeur Gomidas (1869-1935). Elle n’était pas encore né à l’époque où Tchouhadjian écrivait son premier opéra. L’œuvre opératique arménienne pouvant se comparer à « Moldau » et « La fiancée vendue », c’est « Anouche » d’Armen Tigranian (1912). L’œuvre de Tchouhadjian tout en ayant les influences « orientales » reste dans sa structure de la musique classique telle que l’on composait à l’époque dans toute l’Eur
ope.

Dikran Tchouhadjian a-t’il lui même influencé d’autres compositeurs et fondé « une école » ?

Bien sûr, étant le précurseur de la musique classique et de l’opéra, il a forcément influencé tous les futurs compositeurs arméniens aussi bien que turcs. Il a démontré que l’on pouvait très bien créer une tradition de chant classique dans des langues autre que l’italien, le français ou l’allemand.

Gariné est une production originale, jamais représentée. Pour quelles raisons ?

La représentation de Gariné au Théâtre de Saint-Maur est originale car c’est la première fois qu’elle est jouée en français, rêve de Tchouhadjian qu’il n’a jamais pu réaliser lors de sa visite à Paris en 1891-1892.

L’autre originalité est que je présente l’œuvre avec un nouveau livret qui surprendra sûrement les quelques amateurs du genre dans la communauté arménienne de France qui connaissent l’original ( Leblébidji Hor Hor Agha qui signifie Hor Hor Agha le vendeur de pois chiches). Gariné est le titre donné à cette œuvre par des artistes de l’Arménie soviétique dans les années 40 lorsqu’ils l’ont produit pour la première fois au théâtre d’opérette d’Er
évan.


Le matériel musical était-il complet ? Qu’a apporté Vincent Bonzom ?

Le matériel musical était incomplet. J’avais à ma disposition des partitions utilisées par des musiciens de l’ex-Arménie soviétique qui n’avaient à leur disposition que ce qui existait (et qui existe encore) au Musée de Littérature et d’Art d’Erévan. C’est à dire deux versions plus ou moins similaires, avec certaines différences relativement importantes, de piano-chant de la main de deux des élèves de Tchouhadjian, copiées bien après sa mort.

Des compositeurs d’Arménie avaient orchestré l’œuvre dans les années 40 et plus tard dans les années 60 et 80, ce qui a permis de jouer l’œuvre un peu partout comme au théâtre de l’opérette, à l’opéra nationale d’Erévan, dans des communautés arméniennes, parmi la diaspora, etc… Il y a eu églament un film en 1967 produit par les studios de cinéma d’Arménie. En Turquie l’opéra a beaucoup été joué en turc à partir de partitions d’orchestre qui nous sont inconnues à ce jours.

Vincent Bonzom a étudié avec beaucoup d’attention les versions « soviétiques », piano-chant des deux élèves de Tchouhadjian, s’est aussi procuré l’enregistrement d’une représentation communautaire des Arméniens de Los Angeles qui avaient par devers eux des partitions datant de 1920 copiées par le fils du propriétaire des œuvres de Tchouhadjian, un millionnaire de l’époque qui se nommait Mélikian. Ces partitions appartiennent à une collection privée et ne sont malheureusement pas mises à disposition du public. Ceci dit, il suffisait de l’enregistrement cité ci-dessus pour permettre à Vincent Bonzom d’évaluer ces partitions qui somme toute n’ajoutent rien de particulièrement nouveau sur ce dont nous savions déjà.

Récemment, après des recherches intensives, nous avons découvert à Paris des partitions complètes de l’opéra qui ont été d’une grande valeur pour recréer une version à 9 musiciens à l’occasion de la création de Saint-Maur.

Nous avons plus tard l’intention de restaurer la version « presque » originale de l’œuvre en comparant et en étudiant toutes ces données. Chose importante à préciser : à Saint-Maur pour la première fois, le public aura l’occasion d’écouter la version complète de Gariné sans coupures. Nous avons même trouvé un aria de Mezzo-soprano que personne n’avait entendue depuis l’époque où Tchouhadjian dirigeait
son œuvre lui-même.

Vous avez traduit le livret et confectionné une mise-en-scène ? Quels ont été les partis pris pour donner vie à Gariné ?

Le livret original est écrit en turc ottoman pour des raisons historico politiques. Au début du XXe siècle, des versions arméniennes ont été crées, que ce soit à Constantinople ou Bakou (parmi la communauté arménienne du Caucase), des adaptations grecques et allemandes, aussi bien que russes ont été jouées par différentes compagnies dans les premières décennies du XXe siècle.

C’est dans le deuxième moitié du XXe siècle qu’en Arménie soviétique une version définitive en arménien a été créée et transposée en une intrigue qui se passe dans la communauté arménienne de Constantinople. L’œuvre a été « arménisée » si j’ose dire.

L’intrigue originale raconte l’histoire d’un sérail où règne un jeune prince, Khourchid Bey, et une odalisque du nom de Fatimée. J’ai trouvé que la version arménienne avait perdu toute la sensualité du monde des sérails et des harems. J’ai donc décidé de créer une version (pour pouvoir utiliser toute la musique avec ces thèmes européens et orientaux) en écrivant un livret qui raconte les aventures d’une troupe de théâtre arménienne (historiquement véridique) qui se prépare à monter un conte arabe des Milles et une Nuit dont le titre est « La tragédie de Khourchid et Fatimée ». Du théâtre dans le théâtre.

Pour la traduction française, j’ai été épaulé par Jean-Denis Vivien et Christophe Ramond (pour les paroles), tout cela revu et corrigé par O
livier Podesta.

Votre association avec les forces vives de l’association de théâtre des Amoureux Transis se concrétise t’elle par ce spectacle ? Comment a été élaborer ce projet de Gariné ?

J’avais toujours voulu monter cette œuvre mais pas nécessairement en français. C’est la rencontre avec une jeune chanteuse à Paris, Audrey Kessedjian et son professeur de chant Mariette Jost, qui a tout déclenché. Nous avons enregistré 4 arias de l’opéra pour la radio Aligre FM à Paris et proposé une lecture au Théâtre du Gymnase ainsi qu’une version concert légèrement mise en espace à la salle Rossini à Paris à l’occasion de l’Année de l’Arménie en France. C’est à cette occasion que j’ai fait la connaissance de Vincent Bonzom et Alexandre Martin Varroy (directeur artistique de la compagnie Les Amoureux transits) et que nous avons décidé de ne pas s’arrêter là. Nous avons ensuite fait appel à des artistes professionnels qui nous ont bénévolement aidés à monter un show-case au Théâtre des Bouffes du nord. C’est là que, Florence Camoin, directrice du Théâtre de Saint-Maur, nous a programmé pour la saison 2010.

Nous avions à l’époque plus ou moins un an et demi pour trouver les subventions nécessaires à la création de cette œuvre. Pour l’instant, nous sommes encore en attente de fonds. Nous allons le jouer tout de même contre vents et marées car nous ne croyons pas qu’il faille baisser les bras dans le monde de la culture chaque fois qu’il y a une crise économique mondiale.
Cet état d’esprit est partagé par une trentaine de jeunes artistes formidables, des gens merveilleux, méritant d’être soutenu par toutes les instit
utions.

L’objectif du Centre de Recherche Dikran-Tchouhadjian, dont vous êtes le directeur , est de faire revivre des trésors oubliés, puisés dans l’héritage culturel arménien. Quelle sera la prochaine étape ? La création française d’Archak II dans un des grands théâtres lyriques de Paris ?

Oui bien sûr, la création française d’Archak II est un rêve ainsi que des deux autres opérettes citées ci-dessus. Il existe aussi des comédies superbes du grand satiriste Arménien Hagop Baronian contemporain de Tchouhadjian, qui méritent d’être découvertes en France. Je détiens déjà des traductions prêtes à être jouées. En 2000 nous avions monté l’une d’elle au Théâtre Firmin-Gémierà Anthony et au Théâtre Déjazet mis en scène par moi-même et produit par le Centre de recherche Dikran Tchouhadjian.

Merci Gérald Papasian et bonne chance pour Gariné à Saint-Maur.

Qui est Dikran Tchouhadjian ?

Gariné de Dikran Tchouhadjian, création d'un opéra-bouffe au théâtre de Saint-Maur

Dikran Tchouhadjian est né à Constantinople en 1837 et mort à Smyrne le 25 février 1898. Ses dispositions exceptionnelles pour la musique sont révélées assez tôt. A Constantinople, son père confie tout d'abord son éducation musicale à Mangioni, puis, quelques années plus tard, c'est à Milan qu'il suit des études de perfectionnement (1862-1864). Milan est à cette époque l'un des centres les plus importants pour l'opéra en Europe et le jeune Tchouhadjian se jette à corps perdu dans une passionnante vie musicale. En étudiant l'harmonie et l'instrumentation et en apprenant à maîtriser la composition, il se nourrit avidement des grands classiques. Il est alors particulièrement attiré par l'opéra.

A son retour, il participe aux activités de la Société Musicale Arménienne, publie le journal Kenar Haygagan ("La Lyre arménienne") avec Kapriel Yéranian, donne des conférences et des concerts. Il met sur pied un petit orchestre et travaille avec le théâtre musical Kousanerkagan, Il travaille aussi avec l'Arevelian Tadron (le "Théâtre Oriental") l'un des principaux théâtres arméniens à Constantinople, et c'est à cette occasion que sa musique de scène pour la pièce de Romanos Sedefdjian, Vartan Mamigonian, pergich hayreniats ("Vartan
Marnigonian, sauveur de sa Patrie") est présentée pour la première fois en 1867.

En 1868, il achève l'opéra Arsace secondo ("Arshak II"), d'après un livret en italien de Tovmas Terzian, marquant ainsi la naissance de l'opéra national arménien. De son vivant, seuls des extraits seront présentés, notamment à Constantinople, Venise, Paris et Vienne. La partition, que l'on croyait disparue, sera découverte et envoyée à Erevan en 1942. Une version remaniée par Alexandre Chahverdian et Levon Khodja-Eynatian, d'après un nouveau livret d'Armen Goulakian, y sera présentée en 1945.

Dans les années 1870, Tchouhadjian écrit les opérettes L'Imposture d'Arif (d'après la comédie de Gogol "Le Revizor"), Keusé-Kéhia ("Le Notable imberbe"), Léblébidji Hor-Hor Agha ("Hor-Hor Agha, le marchand de pois chiches") et, vers 1880, l'opéra "semiseria" Zémiré sur un livret inspiré de contes arabes. Tchouhadjian compose également de la musique de chambre, de la musique pour orchestre ainsi que des pièces pour piano (danses, marches, fugues, fantaisies, paraphrases) qui seront publiées à Constantinople dans les années 1870-1880.

En tant que fondateur de l'opéra arménien, Tchouhadjian est une figure importante dans l'histoire culturelle du Moyen-Orient. Il sait mettre son éducation musicale européenne au service de ses racines orientales. Dans une certaine mesure, son oeuvre participe du mouvement d'émancipation des Arméniens de l'empire ottoman dans la seconde moitié du XIXe siècle. Son style se forge sous l'influence de plusieurs facteurs : l'école d'opéra italien (en Italie, on le qualifie de "Verdi arménien"), l'opérette française (lorsqu'il présente sa musique à Paris, où il séjourne de 1891 à 1892, la presse parisienne le surnomme l’"Offenbach oriental"), et, par dessus tout, le folklore urbain arménien, dont l'influence est plus particulièrement remarquable dans Keusé-Kéhia et Léblébidji Hor-Hor Agha. Son langage musical est essentiellement enraciné dans les chansons des villes : il se promène dans les rues en écoutant et en notant des fragments de mélodies, des motifs rythmiques et même des bribes de conversations. En utilisant ce matériel, et contrairement à la tradition en vigueur, Tchouhadjian sait qu'un compositeur "national" doit aussi se servir de l'expérience de la culture musicale mondiale. Adolpho Talasso, un critique musical, écrit dans la Revue Théâtrale : "Dikran Tchouhadjian fut le premier à appliquer les techniques européennes à la musique orientale. Ses idées hautement originales, la fraîcheur de son langage musical, son orchestration colorée – tout est imprégné des lumières de l'Orient. Ses compositions, pleines de puissance et d'enchantement, sont remarquables par leur maîtrise de l'harmonie et du contrepoint."


Synopsis



ARMEN, jeune homme impétueux, rêve de créer le premier grand Théâtre de sa ville natale, Constantinople, et d’y jouer les plus grands auteurs, rompant ainsi avec la tradition populaire du théâtre de rue. Mais à la veille de la Première en public, son premier rôle féminin démissionne pour rejoindre la troupe de son concurrent. Mais trouver une remplaçante au pied levé s’avère impossible. Le meilleur ami d’ARMEN, MARKAR, comédien de foire, veut lui prêter main forte en lui offrant ses acrobates, mais ARMEN n’en a que faire. Finalement, ARMEN et MARKAR découvrent une jeune femme à la voix enchanteresse, voguant sur une barque : GARINE. Les choses se compliquent car le père de GARINE, HOR HOR AGHA, vendeur de pois chiches, l’a effrayée en lui parlant de l'immoralité des artistes. ARMEN, qui essaye de convaincre GARINÉ qu’au théâtre il n’y a que de belles histoires et beaucoup de poésie, entonne un duo avec elle : c’est la genèse de leur amour…


L’équipe artistique de Gariné

Show Case Théâtre des Bouffes-du-Nord janvier 2009 © Crédit photos : Mélanie Foucault

Show Case Théâtre des Bouffes-du-Nord janvier 2009 © Crédit photos : Mélanie Foucault

Vincent BONZOM – Direction musicale, orchestrateur et chef d’orchestre

Il se forme à l'alto et à la formation musicale jusqu'au DFE qu'il obtient en 1996 au Conservatoire d'Arnouville-lès-Gonesse. En 1997, il obtient une licence de pédagogie de la musique à la Sorbonne et suit la classe d'harmonie de Claude-Henri Joubert à l'ENM d'Aulnay-sous-Bois. Compositeur, il dirige l'orchestre symphonique de la Lyre Amicale d'Eaubonne en 1995, mais c'est la musique vocale, notamment a cappella,
qui occupe une place centrale dans son parcours. Depuis 1992, il dirige plusieurs chorales dans le Val d'Oise.
Il travaille la direction de choeur avec Jean Sourisse, Philippe Caillard, Valérie Fayet, Didier Bouture et Nicole Corty. En 1994, il crée et dirige jusqu'en 2000 le Festival départemental des chorales a cappella du Val d'Oise. Il participe, en collaboration avec d'autres chorales ou orchestres à l'élaboration d'oeuvres telles que le Requiem de Gounod, le Gloria de Vivaldi, le Carmina Burana de Orff et La Petite Messe Solennelle de Rossini. Il consacre une grande partie de son activité à l'intervention en centres éducatifs pour les jeunes en difficultés. Son travail, orienté vers l'épanouissement de la pratique chorale amateur, il fait de la pédagogie le coeur de son métier. En juin 2009, il a obtenu, avec Julien Vallespi, le Prix de l’Univers musical et sonore lors de la 16ème Cérémonie des Souffleurs, pour le spectacle Somewhere… la Mancha d’Irina Brook.

Mariette JOST – Conseillère musicale et vocale

Issue d’une lignée de chanteurs, c’est par le piano (Maïna ROBUR, Nadia TAGRINE), puis par l’accompagnement, l’écriture et l’histoire de la musique (au CNSM de Paris) que Mariette JOST aborde…le chant, qu’elle travaille sous la direction de Lucienne JOST et de Peter GOTTLIEB. En 1985, elle crée « Les Nuits d’Eté en Aquitaine » avec lesquelles elle donne des concerts de musique baroque dans la région Sud- Ouest pendant 8 ans. De 1992 à 1996, elle dirige le Domino Musical, association regroupant des chanteurs amateurs de bon niveau se produisant en concert et en spectacle.
Durant plus de 30 années de pratique professionnelle, elle a multiplié les stages et les ateliers autour de la voix, parallèlement à sa classe de chant et d’art lyrique au Conservatoire d’Arnouville (Val d’Oise) où elle enseigne de 1986 à 2007. Elle a ainsi permis aux chanteurs et non-chanteurs de découvrir les ressources sonores qui sont en eux en associant des pratiques liées à l’art lyrique mais aussi au Qi Gong, à la sophrologie et à l’improvisation théâtrale, aidant les gens à mieux s’exprimer, qu’ils soient professionnels du chant, amateurs éclairés ou... simples orateurs. En 2007, l’Association Gariné (pour le rayonnement du chant sous toutes ses formes) voit le jour. Depuis l’automne 2009, l’association est installée à Argenteuil (Val d’Oise) et s’est enrichie d’une branche d’enseignement où sont donnés des cours de chant, de formation musicale, d’art lyrique, ainsi que des stages de Méthode Feldenkrais. L’association Gariné compte en outre un choeur amateur et un ensemble vocal.

Olivier PODESTA – Collaborateur artistique

Depuis ses études vocales avec Éliane Manchet de l'Opéra, et théâtrales au Studio 34 avec Claude Mathieu et Philippe Brigaud, Olivier Podesta a chanté dans des productions lyriques sous la direction de chefs comme Jeffrey Tate, Charles Mackerras, Alberto Zedda, Michel Plasson et des metteurs en scène comme Pier Luigi Pizzi, Nicolas Joël, Nicholas Hytner, Pierre Jourdan... Particulièrement attaché au répertoire français, il a participé à la redécouverte de L'Apostrophe de Jean Françaix sous la direction du compositeur, de La Chartreuse de Parme de Sauguet, du Petit Faust d'Hervé, du Domino noir d'Auber mais aussi à la création mondiale de Soirs d'orage de Michel Déon et Rémi Gousseau à l'Opéra-Comique en 1993. Collaborateur privilégié de Jérôme Savary depuis 1999 au Théâtre National de Chaillot, puis à l'Opéra-Comique, il s'est spécialisé dans les rôles de trial et de ténor-bouffe avec un faible pour Offenbach dont il a interprété près de 40 ouvrages parmi lesquels Les Contes d'Hoffmann à Orange et Bercy (les 4 valets, Wilhelm), La Belle Hélène (Ménélas, Oreste), La Grande-Duchesse de Gérolstein (Paul, Puck), La Périchole (Piquillo, Panatellas), La Vie parisienne (Bobinet, Frick, Prosper, le Brésilien), Les Bavards (Torribio), Mesdames de la Halle (Mmes Beurrefondu et Poiretapée), La Bonne d'enfant (Gargaillou), M. Choufleuri (Petermann), Mam’zelle Moucheron (Bavolet), L'Île de Tulipatan (Romboïdal)... ou encore Offenbach au Paradis, revue de Philippe Rondest et Michel Frantz qu’il crée en 1997. Il ne néglige pas pour autant la comédie musicale, la chanson et le music-hall et prête sa voix à de nombreuses séries télévisées, films et dessins animés. Professeur de chant choral et de formation musicale au Conservatoire Leo-Delibes de Clichy de 1991 à 1997, il est lauréat du Concours International de Chant de Marmande en 1995 et diplômé des Conservatoires de la Ville de Paris.

La distribution



Gariné


Opéra-bouffe en 3 actes de Takvor Nalian et Dikran Tchouhadjian (1875)
Adaptation du livret en français : Gérald Papasian
Orchestration : Vincent Bonzom
Création mondiale le 11 mai 2010 au Théâtre de Saint-Maur (94).
Direction artistique et mise en scène : Gérald Papasian
Direction musicale : Vincent Bonzom
Conseillère musicale et vocale : Mariette Jost
Collaboration artistique : Olivier Podesta
Chorégraphies : Claire Faurot et Lorie Baghdassarian
Scénographie et costumes : Noëlle Ginefri
Lumières : Thibault Ducros

Coproduction :
Compagnie Les Amoureux Transis et CRDT (Centre de Recherche Dikran Tchouhadjian)
Avec le soutien du Musée d’Art et de Littérature d’Erevan.

GARINÉ : Aurore QUINTARD
ARMEN : Stéphane MALBEC-GARCIA
HOR HOR AGHA : Gérald PAPASIAN / Bardassar OHANIAN
MARKAR : Alexandre MARTIN-VARROY
SHOUSHANE : Pauline SIKIRDJI
KHATCHIG : Olivier PODESTA
LOUCHE 1 : Alain KHOUANI
LOUCHE 2 : Jerry DI GIACOMO
LE MONSIEUR : Didier BAILLY
DANSEUSES : Claire FAUROT et Lorie BAGHDASSARIAN

CHORISTES
Pascale DURAND
David FAGGIONATO
Renaud GOULLET DE RUGY
Stéphane GUREGHIAN
Mariette JOST
Matthieu JUSTINE
Sarah LAZERGES
Isabelle RENARD
Amélie ROBINAULT
Raymond RODRIGUEZ
Frédéric SARRAILLE
Ania WOZNIAK

ORCHESTRE
CHEF D’ORCHESTRE : Vincent BONZOM
FLÛTE : Aude CHALLÉAT
CLARINETTE : Olivia LEBLANC
CLARINETTE : Émilien VÉRET
BASSON : Cécile JOLIN BOUDIER
VIOLON : Éloïse GOMEZ
VIOLON : Caroline LARTIGAUD
ALTO : Mathieu LAMOUROUX
VIOLONCELLE : Sarah HAMMEL
CONTREBASSE : Alix MERCKX

Théâtre de Saint-Maur
11 mai 2010


Sources: dossier de presse
Dossier réalisé par Jef.
Tous droits réservés.
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